31 déc. 2010

Et si on sortait... du pays


Mercredi 29 décembre. En plein coeur d'une semaine de vacances (vive les Fêtes de fin d'année), un petit répit s'annonce à mon agenda pourtant chargé. Je ne peux me décider entre les deux options qui s'offrent à moi : faire ou ne rien faire? Finalement, la première l'emporte. Sitôt la question 1 réglée, la question 2 se manifeste avec plus d'ardeur: oui mais que faire?

En cette journée nuageuse, trois critères orientent notre choix:
1-partir pour une escapade d'une journée;
2-rentabiliser les quelques 80$ remis en échange de nos passeports;
3-mais surtout, passer un moment plaisant dans un endroit charmant.

Quelques préparatifs improvisés plus tard (Google Maps, plein d'essence et de dollars US), nous sommes prêts.

Destination : Burlington, Vermont

De Montréal, il faut compter environ 140 km pour arriver sur place, soit l'équivalent du trajet jusqu'à Trois-Rivières. En route, nous nous sommes arrêtés à Alburgh dans un mini centre d'information touristique. Le préposé nous a suggéré de suivre la route 2 qui circule à travers les îles du Lac Champlain (les touristes sont généralement fanatiques des routes panoramiques). Malheureusement pour nous, les nuages ne nous ont pas permis d'apprécier le trajet à sa juste valeur, mais nous avons tout de même pu imaginer la splendeur du paysage en saison estivale. Au moment de sortir du centre, je demande au préposé si nous lui devons quelque chose: "No, not at all. It's our job to help you during your stay. We're just happy to have you here". Déjà, le ton de la journée était donné...

Quelques découvertes

D'abord, le stationnement, de par son accessibilité (il y a plusieurs sites publics dans la ville) et son tarif (au moins deux d'entre eux offrent les deux premières heures gratuitement). Ensuite, le point de vue sur le Lac Champlain, depuis le Waterfront Park, sorte de belvédaire d'une longueur de près de 500 mètres.


Puis, on retourne vers la ville pour rejoindre le Church Street Market Place, une rue piétonnière où l'on retrouve de jolies boutiques (on peut entre autre y acquérir des livres neufs et usagés, des bijoux et même des articles variés aux couleurs des équipes sportives de l'Université du Vermont), de bons restos et même un Macy's (centre commercial prisé des amateurs de shopping). Parmi nos coups de coeur, mentionnons entre autre le Ken's Pizza qui vend des pointes à 2,75$ l'unité. La pâte est à la fois tendre et croustillante et la sauce, savoureuse. Un excellent gueuleton de mi-après-midi!

Juste à côté, nous avons découvert les délicieux chocolats chauds du Lake Champlain Chocolates. Après avoir évalué les diverses sortes, nous avons finalement opté pour Aztec, un chocolat chaud épicé à la cannelle et au piment de cayenne. "Oh my God!", nous exclamâmes (l'utilisation de la formule anglophone ici était nécessaire, non pas pour passer inaperçus parmi nos voisins du sud, mais bien pour souligner l'impact de la saveur sur la langue). Nous avons continué notre chemin, toujours estomaqués du liquide sucré que nous venions de goûter. Au retour, n'en pouvant plus, nous y avons fait un deuxième arrêt afin de nous procurer un mélange à rapporter à la maison. Comme nous ne pouvions nous décider entre Aztec et Chai, la préposée a gentiment offert de nous faire goûter la seconde saveur pour mieux éclairer notre choix. C'est Aztec a finalement fait le chemin du retour avec nous...

À la tombée du jour, la rue piétonnière s'est illuminée, la transformant ainsi en décor parfait pour cette période des Fêtes.


Pour conclure la journée, nous avons choisi un pub irlandais, le Rí Rá. La serveuse, un peu survoltée, nous a fait sentir à l'aise dès notre arrivée. Au menu: des spéciaux sur la bière bien sûr, mais aussi des journées thématiques, grâce auxquelles nous avons eu droit à des burgers à moitié prix! J'aime bien l'ambiance des pubs irlandais. D'un côté, l'omniprésence du bois, le choix des couleurs et les lumières tamisées en font un lieu propice pour relaxer et apprécier le moment présent. De l'autre côté, la ligne qui nous sépare de la fête et du plaisir y est bien mince, que ce soit par la musique ou la rediffusion de matchs sportifs.
Bien calée dans ma banquette, j'observais les lieux en attendant mon assiette. Sur le mur, une plaque de métal me laissait songeuse. Oui, définitivement, cette phrase toute simple est celle qui conclut le mieux un billet sur une escapade au Vermont.

27 déc. 2010

Qui évite la dépense mérite une récompense

(proverbe jusqu'ici inconnu)

J'attendais le mois de décembre avec impatience... Non pas pour célébrer la Nativité (j'avoue que les deux derniers billets pouvaient laisser présager le contraire). En fait, sur la dernière page de mon calendrier 2010, deux dates étaient encerclées double-trait-marqueur-rouge : les 9 et 20 décembre, deux spectacles à grand déploiement, dont la démarche artistique se situe aux antipodes, mais que j'attendais avec autant de fébrilité. Puisqu'on a le temps (c'est les vacances), remettons-nous en contexte.

Flashback

Juin 2010. J'ouvre ma boîte de courriels, emcombrée comme d'habitude par des pubs en tout genre. Je commence à faire le tri. Stokes fait sa 63e mégavente de la semaine... delete (au risque de soulever l'ire des lecteurs, j'avoue aujourd'hui que je n'ai jamais pris la peine de modifier la langue d'aucune de mes boîtes de courriels). Suivant: 80% off on your next Viagra order... DELETE! Qu'est-ce que je vais encore découvrir: Prévente des billets de Quidam du Cirque du Soleil par Evenko... Ooohh! En voilà une bonne idée! Deux cents et quelques dollars plus tard, j'ai la confirmation que je serai au Centre Bell le 20 décembre prochain. C'est cher payé, mais je n'y suis encore jamais allée et on en entend tellement parler. Et à quelques jours de Noël, ce sera magique!

Octobre 2010. Je reviens paisiblement à la maison, après une autre journée de travail (faut bien rembourser la carte de crédit qui a permis l'acquisition des fameux billets du mois de juin!). Mon cher amoureux m'accueille, tout sourire : "Devine quoi! Rammstein passera par Montréal le 9 décembre pour la première fois en dix ans!!!" Depuis le temps que j'attends ce moment, impossible de manquer l'occasion, d'autant plus que la réputation des prestations sur scène du groupe n'est plus à refaire. Du son, des lumières, du feu, des explosions, un homme-torche, en veux-tu en v'là! Mais vous devez vous en doutez, un groupe étranger qui se déplace une fois par décennie ne vend pas non plus ses billets à rabais...


Suis-je bien sur le blog des Éconos?

La réponse est oui. Économiser, ce n'est pas toujours facile, car ça demande souvent de la réflexion (en ai-je vraiment besoin?) et de la retenue (j'aimerais ça moi aussi, avoir un 4X4 flambant neuf, avec un moteur puissant et un système de son qui attire l'attention... mais bon, un bref retour à la question précédente et je range mon porte-monnaie). Tout ça pour dire que pour maintenir le cap vers un objectif monétaire, il faut aussi se prévoir un budget pour les petites folies, question de faire baisser la pression de la soupape.


Bien que je sois généralement plus que raisonnable en ce qui a trait aux dépenses, je n'ai pas regretté un seul instant d'avoir acquis les billets pour assister à ces deux événements. Alors que le premier groupe est réputé pour mettre en scène le "beau" et susciter l'émerveillement, le second cherche plutôt à provoquer par des images chocs (voir ci-dessus pour un aperçu) et des performances inédites. Dans un cas comme dans l'autre, la recherche de l'esthétique parfait pour perpétuer l'image voulue donne des résultats époustouflants et amène le spectateur à vivre des émotions qui survivront bien au-delà de la durée du spectacle. Après tout, on ne vit qu'une seule fois.

5 déc. 2010

L'esprit des fêtes en plein coeur de Longueuil

Samedi dernier, nous avons bravé le froid et nous sommes allés visiter le Marché de Noël & des Traditions de Longueuil. Je ne m'attarderai pas trop longtemps sur le sujet, puisqu'il en a été question dans le billet précédent, mais je voulais toutefois vous faire part de mon appréciation de l'événement.

Le chemin qui mène au Parc St-Mark (Vieux-Longueuil) a assurément de quoi plaire aux visiteurs: le quartier regorge de petits restos sympathiques et la Ville a pris le soin de fermer ses parcomètres pour la période des Fêtes (Rive sud: 1, Montréal: 0). Une fois sur place, difficile de ne pas être charmé par ce marché aux allures de village (chaque petite cabane abritant un artisan).



Mis à part la visite des kiosques, quelques activités incitent les visiteurs à y étirer leur séjour: un petit train fait monter les enfants à son bord; le Père Noël siège bien en vue dans la rotonde et des spectacles de danse folklorique ont lieu sur une petite scène aménagée au centre du parc. Pour se réchauffer un peu (grelotter en portant un gobelet de dégustation à sa bouche diminue sérieusement les chances de réussite), nous avons décidé d'entrer dans la jolie petite chapelle St-Mark.



À l'intérieur, une chanteuse et une pianiste, toutes deux agées de 16 ans, enchaînaient les airs traditionnels. Et c'était très beau. Au moment de terminer Adeste Fideles, je me suis même surprise à être émue par ce célèbre cantique interpreté par la voix cristalline de la jeune fille dans une chapelle à peine assez grande pour accueillir une cinquante de personnes. J'ai eu l'impression d'y vivre un moment vraiment sincère. Semble-t-il que les airs de Noël, on peut les entendre ailleurs qu'au Canadian Tire le 30 novembre, devant l'étalage des poincettias en plastique et des boules de Noël à 4 pour 12$... Mon cynisme en a pris un coup.

Marché de Noël et des Traditions de Longueuil
4 au 21 décembre 2010
Vendredis (15h à 20h), samedis 11h à 20h, dimanches 11h à 19h.